La jeunesse de Marie se déroule à Banne, hameau de Vogué à Saint Sernin et Aubenas. Marie est l’héritière de ces femmes qui, au fil des siècles , ont façonné Banne , le petit hameau où vécut Sophie après son mariage, où s’installa Anaîs devenue femme de Polytou, où Marcelle est née. Un siècle plus tard, le train a disparu, les magnaous ont été abandonnés depuis longtemps, il n’y a presque plus de paysans. Les moeurs et les mentalités ont changé davantage encore. Marie est une fille de sa génération en plein dans notre XXI° siècle , mais revendique sa fidélité au village de ses ancètres.
Aimez-vous la poésie ?
Je crains la réponse, tant ce genre littéraire semble relégué dans les tiroirs de l’oubli. Pourtant, qui s’abandonne à la rêverie sent palpiter la poésie partout dans le monde. Elle éveille un écho entre réalité et imaginaire, fait vibrer les images et les empêche de s’immobiliser, exalte les émois au plus secret de l’être.
Les poèmes d’Hélène Gimond nous livrent par petites touches des émotions douces-amères sur une musique intime et intemporelle.
Janine Tassy, artiste plasticienne, a saisi tel passage ou mot, propices par leur modulation rythmique ou colorée, à poser le rehaut de son art sur la soie des poèmes.
Roman policier pour les petits et pour les grands, suivi d’un guide illustré du village.
Louise Roussier, arrivée à l’âge des souvenirs, égrène pour nous les jours d’une longue vie.
Louise, née en 1860 dans une famille de paysans ardéchois aisés, se rappelle une petite enfance ensoleillée.
Bonheur fugace.
En quelques années, les maladies détruisent les vignes et les vers à soie. Dans le village de Louise comme ailleurs, la misère devient le lot commun, aggravée chez elle par l’incurie du père.
Louise n’a pas quinze ans quand sa jeunesse lui est volée.
Plus de rêves, plus d’autre avenir que le labeur et la pauvreté. Pourtant, même privée de tout espoir, elle conserve intacts la fidélité à sa famille et à son village, la grâce de savourer la lumière ou la mélancolie des collines familières, l’art de sourire encore.
Le jour où Louise accepte enfin son destin, joies et peines ensemble, une forme d’apaisement lui est accordée. L’enfant meurtrie d’autrefois s’engage alors dans la quête incertaine de la sérénité.
Hélène Gimond enracine son roman, comme ses précédents ouvrages, dans la généalogie familiale, il y eut bien une aïeule portant le prénom de Louise, dont l’histoire a nourri son inspiration. Dans cette fresque qui ressuscite l’Ardèche entre 1860 et 1950, l’auteur nous offre le portrait sensible d’une femme très proche de nous par ses contradictions et son courage.
Préface de Pierre Vallier
Editions Dolmazon
Tel est le titre de mon livre de recettes anciennes recueillies dans les vieux carnets de mes grands-mères. Si vous avez aimé « les cahiers de Sophie » « les chemins d’Anaïs » et « un mariage arrangé » vous retrouverez dans cet ouvrage toutes les recettes qu’elles mentionnent avec des commentaires et de nombreuses photos. Cet ouvrage se trouve dans les bonnes librairies ou chez l’éditeur « Plume d’Ardèche » au prix de 23 euros.
Après « Les cahiers de Sophie », « les chemins d’Anaïs » « Un mariage arrangé », trilogie que nous avons fort appréciée, voici « Les saisons d’ Hélène », un livre de recettes traditionnelles. Loin des recueils classiques, ici la cuisine se façonne au rythme des saisons, des travaux des champs et des cueillettes. Sous la plume d’Hélène, Sophie, Anaïs et Marcelle livrent leurs secrets. Elles connaissent aussi les vertus des plantes des collines et maîtrisent les recettes qui soignent les maux de chacun.
Au fil des générations les goûts s’affirment, les recettes se diversifient et les desserts sont plus élaborés. Avec « Les saisons d’Hélène » c’est tout notre patrimoine culinaire rural qui se trouve recueilli c’est toute une pharmacopée naturelle oubliée qui renaît.
Voici un livre de recettes qui ne doit pas rester dans la cuisine après usage; reflet de notre histoire, il mérite sa place dans les plus belles bibliothèques ardéchoises
Extrait de l’article de Marie-Jo VOLLE dans Mémoires d’Ardèche, temps présent, N°117 de 2013
La poésie intimiste d’Hélène Gimond chante les joies et les peines du foyer, les charmes de la campagne, la nostalgie du temps qui passe, et par-dessus tout l’amour de la vie. Écrite dès la prime jeunesse, elle garde
intacte, au fil des années, la fraîcheur d’un lyrisme tendre et lumineux. De nombreux prix ont déjà distingué ces poèmes.
L’Arbre
Avant qu’il n’allonge son ombre,
Nous étions tous à nous serrer
Autour de son feuillage sombre
Dès que venait l’été doré.Maintenant qu’il forme tonnelle,
Étirant son ombrage bleu,
Nous ne sommes, sous son ombrelle,
Rêvant d’hier, plus que nous deux.
Ce recueil, paru en avril 2012, est aujourd’hui épuisé.
En ce temps-là, les voitures côtoient les chars à bancs, les petites épiceries se meurent, les feux de la Saint-Jean éclairent la nuit du 24 juin…
Sur la place du Village, au soleil des après-midi d’hiver ou par la tiédeur des soirées d’été fleurant tous les parfums de la garrigue, le banc réunit ses habitués. Les conversations vont bon train entre voisins : Marius, Berthe, Joseph, Marthe ou les autres, et surtout Fifi et Mlle Rosine. On commente, on commère, on médit, on exagère, on dramatise sans état d’âme. Rien n’échappe à la critique, tout offre matière à discussion passionnée : fêtes, deuils, noces, rumeurs.
Le Village est un microcosme de la société, où tous les caractères sont représentés, avec leurs vertus… et leurs travers ! Mais qu’un malheureux se trouve dans l’épreuve, la solidarité joue aussitôt.
Le banc est le cœur de ce Village anonyme — il pourrait être le vôtre, ou le mien… Je laisse votre imagination le situer à sa fantaisie.
Hélène Gimond
Après Les cahiers de Sophie et les Chemins d’Anaïs, Un Mariage Arrangé clôt la trilogie d’Hélène Gimond, commencée avec le premier tome en 1879 pour s’achever ici avec la troisième génération, en 1952.
L’auteur propose de la suivre à la « barre », un banc sommaire posé dans l’ombre d’une maison de son village natal, et autour duquel tous se retrouvent à la fin de chaque journée. Elle invite, un chaud soir d’été, à écouter parler le hameau en regardant peu à peu le ciel se clouter d’étoiles tandis que les cris des martinets et des hirondelles résonnent encore dans l’air. Avec elle, vous entendrez les propos des différents personnages, tandis que les émotions et les sentiments tus se devinent dans un regard, une moue ou un geste, nous dévoilant bien davantage qu’ils ne disent.
Amour, jalousie, malveillance, le village est une société miniature où tous les sentiments sont représentés.
Suivons une nouvelle fois Hélène Gimond sur le chemin de Vogüé jusqu’à ce cher hameau de Banne où vivent les êtres familiers des Cahiers de Sophie.
A l’opposé de sa belle-mère Sophie, timide et réservée, qui ne se confiait qu’à son journal intime, Anaïs écrit aux personnes qu’elle aime. Femme de caractère affirmé, ouverte aux idées naissantes, parfois rebelle, elle est sincère, vraie.
L’agréable sérénité de la vie qui se dégage des premiers échanges de courrier avec la cousine Augustine laisse progressivement la place au doute, aux inquiétudes puis aux angoisses les plus fortes lorsqu’éclate la Grande Guerre, qui va tourmenter la vie simple de ce paisible hameau, séparer les couples, éloigner un père, un fils, un ami.
Marie-José Volle
1879. Banne, hameau ardéchois à quelques pas de Vogüé. Sophie Cardinal, alors âgée de 30 ans, écrit dans le secret de ses veillées solitaires les premières lignes de son journal, confiant à ses cahiers les petites choses de son quotidien, mais aussi ce qu’elle ne peut – et ne veut – dire à personne.
1914. La Grande Guerre tonne au loin. Les dernières lignes des cahiers s’attardent sur l’attente de l’annonce des prochains morts, ceux dont Sophie se refuse à écrire les noms.
Entre ces deux dates, Sophie raconte 35 années d’une vie paysanne des plus rudes, alors que les maladies se répandent sur le vignoble et les vers à soie, détruisant les meilleurs espoirs de revenus, alors que choléra et inondations anéantissent vies et biens… 35 années de bonheurs aussi, ou plus souvent de joies simples, de veillées autour du tuage du cochon et des feux de la Saint-Jean, prétextes au récit d’anecdotes navrantes ou burlesques aux travers desquelles se lit la réalité de toute une époque charnière.
Avant tout roman d’une vie modeste et sincère, Les cahiers de Sophie renouvellent la littérature ethnographique, offrant dans ce genre un plaisir de lecture inégalé.